Résumé :
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L'ouvrage sur Vannée 1913 que viennent de publier les éditions Klincksieck répartit en trois volumes une matière considérable intéressant directement les esthéticiens, mais de manière non moins essentielle, les sociologues. Car à la veille de la première guerre mondiale, comme aujourd'hui, les problèmes posés par l'art expriment nettement l'état de la société et ses difficultés. Cela se manifeste en particulier dans certaines études, dont le titre les fait paraître redondantes par rapport à d'autres, mais dont le contenu apporte un éclairage nouveau sur l'activité humaine du moment. Ainsi en est-il de l'article de Noémi Blumenkranz- Onimus « Quand les artistes manifestent », qui souligne une étape de la démocratisation de l'art, sans faire en quoi que ce soit double emploi avec l'apport de René Passeron sur « La peinture et son avenir en 1913 ». La note 6 de la page 352, qui cite Le Futurisme et Maiakovski de L. Trotsky l'illustre particulièrement. Les futuristes, notamment italiens avec Boccioni, couvrent d'ailleurs presque tout l'article avant quelques pages sur le Rayonnisme et le Synchromisme. La { conclusion (p.369), déplorant seulement la faiblesse du nationalisme ambiant, marque le lien de l'esthétique de ces Manifestes à l'éthique, « celle de l'énergie qui bouscule la paresse bourgeoise et conformiste de l'habitude, pour percer l'inconnu, pour connaître enfin ce qui est. (Jacob André. L. Brion-Guerry (Dir.), L'Année 1913 : les formes esthétiques de l'œuvre d'art à la veille de la première guerre mondiale, Paris, Klincksieck, 1971. In: L'Homme et la société, N. 26, 1972. Art littérature créativité. pp. 260-261.)
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